TORONTO - Un rassemblement pour le Tibet a dégénéré samedi lorsque des chinois sont venus blâmer les Tibétains pour les récents troubles. Près d'un millier de chinois se sont rassemblé place Dandas à Toronto, la plupart étaient des étudiants. "Mort au Dalaï-lama !" criaient certains chinois aux Tibétains qui étaient rassemblés dans la rue en face de la place pour manifester."Quitter le Canada" ordonnaient d'autres. D'après les tibétains, le rassemblement chinois, qui avait commencé dans le calme, avait pour but de provoquer de la haine à leur égard. L'événement a été présenté dans la presse en langue chinoise comme un rassemblement pour dire "la vérité" au sujet du Tibet et pour "sauvegarder la réunification de la patrie." Plusieurs publication chinoise canadienne ont repris la ligne du régime communiste concernant le Tibet, imputant les troubles au Dalaï-lama et à ses disciples et attisant une animosité nationaliste à l'encontre des Tibétains. Le rassemblement a commencé par une série de discours répétant la ligne du régime chinois sur le Tibet: que le gouvernement chinois a dépensé des millions pour aider le peuple tibétain et que récemment des moines tibétains et des jeunes ont mené des protestations violentes dans Lhassa qui ont causé mort et souffrance aux chinois han. [Ndt: l'ethnie majoritaire en Chine] Les discours étaient entrecoupé par des chansons patriotiques chinoises. Aucune mention n'a été faite des violences de la police pour reprimer les protestations, ni des griefs Tibétains qui sont, selon les experts, à l'origine des protestations à Lhassa. Selon l'un des orateurs chinois, la Chine a aidé les Tibétains à "protèger, étendre et développer " leur culture. Un des organisateurs a prétendu que le régime chinois avait "aidé le peuple Tibétain à améliorer les droits de l'homme" en leur apprenant à lire et à écrire. "Les gens étaient dans une foi simplement aveugle dans leur religion," a-t-il dit. "Ils étaint contrôlés." Le rassemblement a dégénéré lorsqu'un réfugié tibétain est monté sur la scène et a agité un drapeau tibétain. Il a été saisi par un groupe de chinois qui l'a pris à partie jusqu'à ce que la police arrive et les sépare. Après l'incident, l'homme a parlé à un journaliste de La Grande Époque. En larmes, il a décrit la souffrance des Tibétains sous le joug communiste. Il a fuit le Tibet il y a dix ans et n'est arrivé au Canada que récemment. L'homme a déclaré que le maire de Toronto, David Miller, devrait envisager de faire un voyage en Chine le mois prochain pour constater la répression commise par le régime communiste. Patrick Carnegie, le directeur des programmes et des événements de la place Dandas a déclaré qu'il y avait des règles établies concernant l'utilisation de la place. Par exemple, le respect de tout groupe ethnique et ma diffusion excusives de messages positifs. N'importe quel groupe peut utiliser l'espace "tant qu'il fait selon la loi " a précisé M. Carnegie. Selon M. Carnegie, l'événement avait été approuvé comme "un concert de soutien pour la Chine." Quand La Grande Époque a indiqué que même les prospectus en langue anglaise concernant l'événement suggéraient que le rassemblement avait tendance à accuser les Tibétains, il a rétorqué que le groupe était censé suivre les règles. Pour visionner la vidéo montrant les chinois crier des slogans , cliquer ici. Pour visionner celle montrant le speech de l'organsiateur, cliquer ici. |