Inquiètude en ISRAEL

Publié le par Takeda Tetsuya

hamas-m_0.jpgL'attentat de jeudi en Israël, le plus meurtrier depuis quatre ans à Jérusalem, a suscité une forte réprobation dans le monde et une profonde inquiétude pour des discussions de paix déjà fragiles, mais aussi le mutisme des pays arabes et la joie de groupes anti-israéliens.
   
Réuni en urgence jeudi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pu s'entendre sur un texte condamnant l'attaque, la Libye insistant pour la lier aux récents événements de Gaza, ont indiqué les diplomates.
   
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a en revanche "condamné dans les termes les plus forts" un "attentat sauvage", qui a coûté la vie à huit adolescents israéliens d'une école talmudique de Jérusalem-ouest et a été revendiqué vendredi par un responsable du Hamas.
   
M. Ban s'est dit "profondément préoccupé par la menace potentielle que représente la poursuite des actes de violence et de terrorisme pour le processus politique".
   
Washington a réagi à la fois par l'intermédiaire de sa secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, qui a évoqué un "acte de terreur et de perversion", et du président George W. Bush, qui a souligné que son pays se tenait "fermement au côté d'Israël".
   
La Maison Blanche a par ailleurs jugé "répugnantes" les célébrations qui ont suivi l'attentat à Gaza, et critiqué implicitement l'absence de réaction des pays arabes modérés.
   
Vendredi, au sein du monde arabo-musulman, seule l'Organisation de la conférence islamique (OCI) a condamné l'attaque, par la voix de son secrétaire général, Ekmeleddin Ihsanoglu, qui a toutefois rappelé les souffrances des Palestiniens.
   
Une condamnation aussi rapide d'un attentat anti-israélien est inhabituelle pour l'OCI, qui regroupe parmi ses 57 membres des pays comme l'Iran.
   
Dès jeudi soir, le président palestinien Mahmoud Abbas, le partenaire d'Israël dans les négociations de paix, s'était exprimé. "Nous condamnons toutes les attaques visant des civils, qu'elles soient palestiniennes ou israéliennes", avait-il dit.
   
Le Hamas, mouvement rival maître de la bande de Gaza, a évoqué, lui, un "acte héroïque", "réponse normale aux crimes" et aux "meurtres de civils" commis par Israël, selon Abou Zouhri, un porte-parole.
   
Un haut responsable du mouvement islamiste a revendiqué vendredi l'attaque suicide, la première du mouvement depuis août 2004.
   
Jeudi soir, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais avait toutefois affirmé que l'attentat était l'oeuvre d'un groupe jusqu'alors inconnu, les "Kataëb Ahrar el-Jalil (Brigades des hommes libres de la Galilée)-Groupe du Martyr Imad Moughnieh et les martyrs de Gaza".
   
Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Arie Mekel, a estimé que l'auteur de l'attentat, un Palestinien originaire de Jérusalem-est, avait voulu "tuer les chances de paix".
   
"C'est clairement une tentative de porter un coup au coeur du processus de paix", a également jugé le Premier ministre britannique Gordon Brown.
   
Les autres capitales européennes ont condamné avec force, le président français Nicolas Sarkozy parlant d'acte "lâche et barbare" tandis que la chancelière Angela Merkel se disait "atterrée".
   
Dans un communiqué, la présidence slovène de l'Union européenne a condamné ce type d'"actes de terreur cruels inacceptables".
   
La réprobation est également venue de Russie --"sans réserve"--, du Canada ou encore de la Turquie.
   
Ankara a appelé Israéliens et Palestiniens à poursuivre le dialogue, "meilleure réponse à une telle provocation", alors que Condoleezza Rice était repartie mercredi de la région avec la promesse d'une reprise des négociations, suspendues par Mahmoud Abbas après les attaques contre Gaza.
   
En représailles aux tirs de roquettes palestiniennes lancées de la bande de Gaza, Israël avait lancé le 27 février une offensive contre ce territoire. L'opération a fait en une semaine au moins 130 morts, dont des femmes et des enfants.
   
M. Abbas a reçu vendredi un appel de Mme Rice qui l'a assuré de la volonté des Etats-Unis de poursuivre les efforts pour parvenir à une trêve à Gaza.
   
Le Hamas a toutefois souligné de son côté que toute trêve à Gaza devait être "réciproque et simultanée et assortie de garanties pour la fin de l'agression israélienne et le blocus de Gaza". (AFP)

Publié dans Internationnal

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