CARCASSONNE : Incompréhension
Le Famas. Les hommes du GCP utilisaient des Famas d'un calibre de 5,56. Ce fusil d'assaut, qui peut tirer au coup par coup ou en rafale, est doté d'un chargeur de vingt-cinq cartouches. Il peut recevoir des cartouches de guerre ou des cartouches d'exercice (les fameuses « balles à blanc »).
Balles à blanc et balles réelles. Les cartouches sont différentes. Les munitions réelles comportent un « étui » de couleur kaki chargé de la poudre qui propulse la balle, dont l'aspect est cuivré. Ces munitions sont également beaucoup plus lourdes que les cartouches d'exercice, qui ne comportent pas de balle et dont l'étui présente une surface couleur « aluminium ».
Un chargeur mixte ? Une des questions sans réponse concerne la composition du chargeur incriminé : seulement des cartouches de guerre ou un mélange cartouches de guerre et balles à blanc ? Ce second scénario est le plus inquiétant car on aurait affaire à une double erreur qui suggérerait soit une incompétence totale de celui qui a rempli le chargeur, soit une volonté de nuisance.
Le bouchon de tir à blanc. Pour tirer « à blanc » en mode automatique, le tireur utilise un « bouchon de tir à blanc ». Ce BTB régule les gaz qui s'échappent lors du tir, ce qui évite de réarmer pour tirer à nouveau une autre cartouche à blanc. Sans BTB, on ne peut donc tirer des cartouches à blanc qu'au coup par coup. En cas de tir d'une cartouche de guerre avec le BTB, le canon du Famas implose. Or, le sergent a continué de tirer. Question : le BTB était-il en place ?
Des cartouches de récup ? Selon le règlement militaire TTA 207, qui concerne l'utilisation des armes, « les munitions non consommées sont restituées au responsable munitions ». Le « munitionnaire » qui, comme son nom l'indique, est chargé de délivrer les munitions, est aussi chargé de récupérer les « déchets de tirs » (douilles, barrettes, balles...) après usage. Là aussi, il s'agit de contrôler que tout a bien été tiré ou que les munitions non utilisées ont bien été restituées. Un décompte est effectué et la « tolérance minime », assure un officier.
Des soldats du 3ème régiment de parachutistes d''infanterie de marine devant leur caserne le 30 juin 2008 à Carcassonne.AFP