BALKAN-EUROPE : la déstabilisation permanente

Publié le par Takeda Tetsuya

Quel jeu joue donc l'Europe vis à vis de son peuple ? Pour quels intérêts douteux et nauséabonds les européens fovorisent-ils l'émergence d'une entité musulmane en son sein. Sommes-nous gouverné par un tas de traîtres corrompus à la Oumma? Sont-ce les pétrodollars qui les font agir ainsi ?
Les slaves des Balkan ne sont pas dupes et quand nous aurons vraiment besoin d'eux, ils ne répondront probablement pas présent.

Le Premier ministre macédonien remporte un pari risqué
Reuters

Le Premier ministre macédonien Nikola Gruevski a renforcé sa main dimanche à l'occasion des élections législatives anticipées mais les violences qui ont entaché le scrutin risquent de nourrir les divisions entre albanophones et de retarder l'intégration européenne de Skopje.

Ces législatives dans l'ex-république yougoslave, n'ont pas été conformes aux normes internationales, ont estimé les observateurs de l'OSCE, ajoutant toutefois que leur verdict définitif dépendra des nouveaux scrutins organisés dans les zones ou des incidents ont été signalés.

Profitant d'un regain de sentiment nationaliste après le refus de la Grèce, en avril, d'entériner la candidature du pays à l'Otan, Gruevski a remporté son pari de disposer d'une majorité plus stable. Son parti conservateur VMRO-DPMNE est crédité de la moitié des 120 sièges du Parlement, soit un tiers d'élus supplémentaires.

Mais certains observateurs lui reprochent d'avoir minimisé les risques de violences au sein de la minorité albanophone - un quart de la population -, divisée entre deux formations farouchement hostiles liées à des groupes armés.

"Les espoirs de progrès ne se sont pas réalisés du fait de l'incapacité (du gouvernement) à prévenir les violences dans les secteurs albanais et d'un respect sélectif et limité des lois", notent les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, dans leur rapport préliminaire.

Les observateurs précisent que leur évaluation définitive dépendra des conditions de déroulement des scrutins à refaire ainsi que des enquêtes et des sanctions décidées après les violences de dimanche.

Le chef de la mission, l'ambassadeur américain Robert Barry, a estimé que le gouvernement avoir trop peu fait pour prévenir ces violences et y répondre et il a mis en garde contre toute impunité pour leurs auteurs.

L'opposante Radmila Sekerinska, chef de l'Union sociale-démocrate, a estimé que la Macédoine avait payé un "prix trop élevé", avec un mort et neuf blessés dans les fusillades qui ont éclaté pendant le scrutin.

Bien que limitée aux zones de peuplement albanais, cette violence pourrait nourrir l'impression à l'Ouest que sept ans après les accords de paix du lac d'Ohrid qui ont empêché le pays de basculer dans la guerre civile, la kalachnikov continue à faire partie du paysage politique.

RIVALITÉ

L'UE n'a pas réagi officiellement au résultat du scrutin. Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire à l'Elargissement Olli Rehn, a déclaré que Bruxelles attendait le rapport complet des observateurs envoyés dans l'ancienne république yougoslave.

Elle avait toutefois souligné précédemment que des élections libres et équitables étaient une "condition essentielle" pour avancer dans le processus d'intégration à l'UE. Mais, prédit, l'analyste Dane Taleski, "Nous n'obtiendrons pas cette année une date pour des négociations d'adhésion" à l'Union européenne."

L'incident le plus grave des élections s'est déroulé dans la ville d'Aracinovo (Nord) ou des responsables électoraux ont signalé l'arrivée d'hommes armés de mitraillettes.

Un homme a été tué et deux autres ont été blessés dans une fusillade dont la police et la direction de l'UDI (Union démocratique pour l'intégration), l'un des partis albanophones, se sont renvoyé la responsabilité.

Hormis cet accrochage, qui a conduit à interrompre le vote à Aracinovo, des urnes ont disparu dans plusieurs secteurs et deux responsables du scrutin ont été brièvement détenus par des hommes armés avant d'être libérés par la police.

Une douzaine de personnes ont été interpellées dont un ancien chef de la guérilla albanaise, lié au Parti démocratique des Albanais (PDA), deuxième formation albanophone.

L'UDI a accusé le PDA d'avoir collaboré avec la police pour commettre "des provocations, des actes de violence et de terreur psychologique".

Les deux partis albanophones sont en mauvais termes depuis 2006, date à laquelle l'UDI, qui avait remporté la majorité des voix albanophones aux élections, a été évincée de la coalition gouvernementale par le PDA.

Gruevski a promis qu'un nouveau vote serait organisé dans les régions ou se sont produits des incidents. Le nombre de suffrages concernés avoisinerait les 40.000 sur un total de 250.000 votes de la communauté albanaise, a estimé un responsable de la commission électorale.

Une fois le nouveau vote organisé et les résultats définitifs entérinés, Gruevski cherchera un partenaire de coalition afin de renforcer sa majorité à l'assemblée.

Il a déjà indiqué sa préférence pour le PDA, au risque de s'aliéner encore les nombreux électeurs de l'UDI.



Publié dans Internationnal

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