AFGHANISTAN : retour des blessés..

Publié le par Takeda Tetsuya


PARIS (AFP) - Onze des vingt-et-un soldats français blessés dans une embuscade en Afghanistan sont arrivés mercredi en fin de matinée à l'aéroport parisien d'Orly, et les autres étaient attendus en soirée avec les dépouilles des dix tués, auxquels un hommage sera rendu jeudi aux Invalides.

Les onze premiers blessés ont été accueillis par le secrétaire d'Etat à la Défense, Jean-Marie Bockel, et par le chef d'état-major de l'armée de terre, Elrick Irastorza, à leur descente du Boeing C135 médicalisé.

Cinq d'entre eux ont été dirigés vers l'hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne). Les six autres ont été transférés à l'hôpital d'instruction des armés (HIA) Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), où le Premier ministre François Fillon est venu leur rendre visite dans l'après-midi.

Les rapatriés ont été blessés par des balles ou des éclats lors de l'attaque qui s'est produite lundi à 50 km de Kaboul, à l'exception de deux d'entre eux blessés dans un accident de blindé.

Dix autres blessés plus légèrement atteints voyagent dans un avion transportant également les corps des dix soldats tués, et qui est attendu vers 22H30 à l'aéroport de Roissy, selon une source militaire française à Kaboul. Le chef du gouvernement sera présent à l'arrivée.

Nicolas Sarkozy présidera jeudi "une cérémonie nationale d'hommage" aux Invalides, en présence notamment de François Fillon et de plusieurs ministres et parlementaires devraient également être présents.

Le chef de l'Etat doit arriver à 11H30, après le conseil des ministres de rentrée, pour assister à un office religieux oecuménique en l'église Saint-Louis des Invalides.

Il prononcera ensuite un éloge funèbre, puis déposera sur chaque cercueil des décorations à titre posthume. Les honneurs militaires seront ensuite rendus aux dix soldats.

M. Sarkozy s'entretiendra enfin à huis clos avec les familles des militaires décédés.

Les victimes sont issues de régiments basés à Castres (Tarn), Calvi (Haute-Corse) et Noyon (Oise).

Nicolas Sarkozy avait achevé, peu avant l'arrivée des premiers blessés à Orly, une visite éclair à Kaboul, lors de laquelle il a demandé aux soldats français de "relever la tête", au nom du "combat contre le terrorisme".

L'émotion qui prévalait dans la classe politique mardi, à l'annonce de l'embuscade, a cédé la place mercredi à un climat plus polémique.

François Hollande, parmi d'autres voix à gauche et même à droite, a appelé à "redéfinir la mission" des troupes françaises en Afghanistan.

François Fillon a invité en réponse le premier secrétaire du Parti socialiste à "respecter le temps du deuil".

Par ailleurs, selon le Monde daté de jeudi, des soldats blessés lors de l'embuscade ont mis en cause "la lenteur de la réaction du commandement et de sérieux problèmes de coordination".

"Il y a un temps pour la compassion, et un temps pour le retour d'expérience", a réagi le général Irastorza.

La commission de la Défense de l'Assemblée nationale entendra en début de semaine prochaine le ministre de la Défense Hervé Morin, et va créer une "mission d'évaluation" sur la situation en Afghanistan, a indiqué son président Guy Teissier.

Publié dans Actualité française

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