ALLEMAGNE & ISLAMISME

Publié le par Takeda Tetsuya

L'Allemand complice présumé de ben Laden a perçu des allocations

L'Allemand Christian Ganczarski, présenté comme un lieutenant d'Oussama ben Laden, a admis à son procès à Paris qu'il touchait des allocations familiales et l'assurance chômage entre ses séjours dans les camps d'Al Qaïda en Afghanistan entre 1999 et 2001. 




 

A la barre de la cour d'assises, il a expliqué qu'il revenait régulièrement en Allemagne entre deux séjours dans ce pays, justement pour ne pas perdre le bénéfice de ces aides.

"L'argent m'était versé sur un compte en Allemagne, j'avais remis ma carte de crédit à une connaissance qui retirait des espèces en Allemagne et me les remettait quand je le voyais", a-t-il expliqué aux juges. Aucun montant n'a été fourni mais la procédure a duré plusieurs années. Christian Ganczarski a quatre enfants, nés entre 1991 et 2001.

L'accusé a nié toute implication dans les réseaux terroristes et assuré qu'il n'allait en Afghanistan que pour aider la population et faire des affaires.

Arrêté en juin 2003, cet homme de 42 ans est jugé pour "complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" pour son rôle présumé dans un attentat suicide le 11 avril 2002 contre une synagogue de Djerba, en Tunisie, qui avait fait 21 morts - 14 Allemands, cinq Tunisiens et deux Français.

Le parquet dit que cet homme, converti à l'islam en 1986, avait "prêté allégeance" à Oussama ben Laden vers 1998 et avait un rôle de spécialiste des télécommunications en Afghanistan.

Selon des témoins cités au dossier, il y séjournait dans une maison sécurisée réservée aux hôtes de marque de ben Laden et avait installé une antenne de 11 mètres sur le principal camp d'Al Qaïda pour ses communications.

Sur un enregistrement vidéo remis par l'armée américaine et versé au dossier français, il est vu en janvier 2000 en compagnie d'Oussama ben Laden et de l'Egyptien Mohammed Atta, chef des pilotes kamikazes du 11-Septembre.

A l'audience vendredi, Christian Ganczarski a reconnu avoir effectué cinq séjours en Afghanistan entre 1999 et 2001, dont un après les attentats du 11 septembre à New York et Washington. Il a admis avoir été une fois "sur le front pour combattre les troupes du commandant Massoud" - chef de guerre opposé à Al Qaïda et tué le 9 septembre 2001.

"Mais combattre d'autres musulmans m'a fait réfléchir. J'ai préféré une autre forme de djihad, j'ai préféré soutenir le peuple afghan. La situation de ce peuple m'a fait mal au coeur. C'était aussi un djihad mais pas avec les armes", a-t-il dit.

Il dit avoir tenté de faire du commerce d'information, de pierres précieuses, de réfrigérateurs, de tracteurs et d'autres choses, sans succès.

L'accusation lui a demandé en quoi ces supposées activités aidaient le peuple afghan. "Si j'avais réussi à créer une grande entreprise, j'aurais pu employer des personnes et elles auraient pu faire vivre leurs familles", a-t-il répondu.

Publié dans Internationnal

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