DRAME au 3e RPIMa

Publié le par Takeda Tetsuya

Un drame incroyable s'est produit à la Caserne Laperrine, à Carcassonne, lors de portes ouvertes. On déplore dix-sept blessés, dont quatre enfants.


C'était une opération Portes ouvertes à la caserne Laperrine du 3e Régiment parachutiste d'infanterie de marine, à Carcassonne (Aude). Le drame s'est produit, hier, peu avant 18 h, lors d'une démonstration d'assaut réalisée par des commandos.

Originaire de l'Ouest, ce témoin se trouvait à cinq mètres de la fusillade. Il raconte. « C'était la dernière démonstration du week-end. Au moment où un groupe de huit militaires sortait d'un bâtiment en tirant des rafales, une femme s'est écriée : 'Ce sont des balles réelles !' Impossible de savoir si le tir venait de ce groupe ou d'un autre militaire en appui. » Il y a eu tout de suite des cris, une cohue, du sang un peu partout.

« Sur les 250 personnes qui se trouvaient à un ou deux mètres de cette démonstration, 50 étaient dans la ligne de mire, le meilleur endroit pour assister à l'exercice. Le speaker qui commentait la démonstration a aussitôt demandé si des gens dans le public avaient des connaissances médicales. »

Criminel ou accidentel ?

Ensuite, les civils ont été évacués et un périmètre de sécurité, matérialisé par des barrières, a été mis en place pour faciliter le travail des secours. Le « plan rouge » a été déclenché. « Des blessés ont été amenés à l'infirmerie du régiment. Les autres ont été évacués par une dizaine d'ambulances et trois ou quatre hélicoptères. Après, un camion d'identification criminelle de la gendarmerie est arrivé. Une cellule a aussi été créée pour les personnes choquées. Tout le monde était totalement abasourdi, avec l'impression de vivre un cauchemar. L'ambiance était très tendue. »

Le bilan est lourd. On déplore dix-sept blessés, dont quatre enfants. Parmi les personnes les plus grièvement touchées, trois adultes et un enfant âgé de trois ans. Pour l'enfant, le pronostic vital est « très engagé », a indiqué le préfet de l'Aude, Bernard Lemaire. Les victimes ont été admises dans les hôpitaux de la région, notamment à Toulouse.

Le soldat qui a tiré à balles réelles au lieu d'utiliser des cartouches à blanc est en garde à vue. « On ne sait pas s'il a fait un geste criminel, mais on n'écarte pas la thèse accidentelle », a déclaré le préfet. Des responsables de l'armée expriment leur « incompréhension » et leur « perplexité ».

Le drame s'est produit lors d'une démonstration de techniques de libération d'otages. Cinq de ces démonstrations s'étaient déroulées, ce week-end, sans incident. Elles duraient, chacune, une vingtaine de minutes.

Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a assuré « les familles de toute sa sollicitude. Je partage avec elles leur douleur à l'occasion de ce drame ». Le président de la République a dépêché sur place le ministre de la Défense, Hervé Morin, hier soir. L'Élysée précise que le chef de l'État « attend, au plus tôt, le résultat des enquêtes déjà diligentées pour en tirer les conséquences qui seront exemplaires ».

Publié dans Parachutistes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article